Le peuple se sent délaissé et de moins en moins représenté. Le désir d’accéder à certains biens de consommation l’empêche parfois de réagir et immobilise ses revendications. Comme le dit Hannah Arendt, nos sociétés modernes ont fabriqué un homme social qu’elle définit comme « animal laborans », un homme qui passe son temps à travailler. Son action citoyenne est ainsi réduite au minimum. Des personnalités telles que Michel Onfray, Didier Eribon, Abdennour Bidar, Jean-Claude Michéa et Pierre-Henri Tavoillot nous font part de leurs réflexions sur le sujet dans ce reportage du Centre Laïque de l’Audiovisuel.
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La vidéo aborde la persistance du prolétariat dans nos sociétés modernes, malgré les transformations économiques et sociales. L'auteur souligne que le prolétariat n'a pas disparu, mais a évolué, incluant désormais des sous-prolétaires tels que les sans-papiers et les immigrés, souvent oubliés dans les discours politiques. Il est également question des jeunes surdiplômés qui, malgré leurs qualifications, doivent accepter des stages mal rémunérés, illustrant un nouveau visage du prolétariat. L'intervenant critique la manière dont la classe ouvrière a été transformée par l'accès au crédit et aux biens de consommation, ce qui a affaibli les mouvements ouvriers traditionnels. Il évoque l'idée d'Hannah Arendt sur l''animal labor...